Aimer : Guérison dans la souffrance de séparation : "Mère, montre-moi comment aimer, au-delà de mes peurs humaines, enseigne-moi toutes les joies de la vie, derrière le voile des larmes …etc…"
Le mois de Juillet était accompagné par l’enseignement puissant de la « Mère qui aime toute chose ». Ce conte en lui-même contient tellement d’enseignements que l’on pourrait en écrire plusieurs livres !
J’en ai retenu essentiellement deux axes :
le premier est le trajet de la souffrance de séparation vers la guérison de l’unité,
le deuxième la sagesse sexuelle dans la rencontre entre le féminin et le masculin.
Ce conte nous enseigne comment trouver le chemin de la joie dans la rencontre avec l’autre, et en particulier en tant que femme avec le masculin, en nous enseignant la sagesse sexuelle comme compréhension des relations pour tisser des liens durables. Il nous enseigne aussi que les bases qui soutiennent l’amour sont le respect, la confiance et l’intimité.
La souffrance de la séparation, qui suivra cette bulle relationnelle fusionnelle, va nous plonger dans une descente chaotique à la rencontre de nous-même… Ce chemin aura plusieurs étapes, dont l’autodestruction, le pardon et la guérison. (Expliquer plus en détail ci-après).
« La mère qui aime toute chose « nous encourage à trouver les joies de la vie physique, sans fuir nos chagrins en nous raccrochant à de faux plaisir ou des comportements compulsifs.
Elle est disposée à nous laisser traverser par nous même les dures leçons de la vie, mais toujours prête à soigner nos déceptions et à réparer nos cœurs brisés. Elle enseigne à notre enfant intérieur à accepter l’amour, à trouver des voies pour s’aimer soi.
Amie dévouée qui voit la force de notre Médecine personnelle aussi bien que notre faiblesse, et en accepte les 2 cotés sans jugements. Elle nous soutient patiemment dans notre processus de croissance, en nous révélant nos talents et en nous incitant à grandir.
Notre rencontre qui a eu lieu vendredi dernier, a été très tournée dans l’accueil, l’encouragement et le soutien de cette plongée dans l’ombre…
Chemin inévitable de guérison et de restauration de notre puissance personnelle… qui demande un courage fou ! Bravo !!!!
Dans l’accueil des larmes, et aussi peut être de certaines tendances à l’auto destruction, nous sommes allées comprendre ensemble comment la déstructuration peut entrainer des angoisses majeures et amener vers la folie. Dans la plonger de l’ombre et parfois dans l’auto alimentation de nos processus d’auto destruction, nous devons savoir en tant qu’adulte autonome, gérer cette déstructuration en sécurité, et la leçon apprise, nous restructurer dans notre libre arbitre vers la lumière. Cela demande une volonté personnelle de sortir de nos schémas de dépendances pour aller vers dans un chemin d’autonomie, source de joie profonde, encore bien incompréhensible à celui qui cherche son bonheur en l’autre et à celui qui refuse les contraintes que demande l’auto gestion de l’adulte responsable.
Nous avons pu aussi, encore récupérer des outils d’auto guérison, pour aller explorer cette énergie de guérison autonome pendant le mois d’Aout.
Puis, moment de profonde émotion, le masculin est venu donner sa ressource personnelle à chacune de ces femmes en chemin vers la guérison de l’unité. Oui masculin avec toi et ton regard d’altérité, je me redresse, je me rassemble, je me retrouve , je me découvre et je guéris. Merci !
Dans notre mandala collectif a émergé l’énergie yin et yang, et le pont du pardon qui les relie dans ce trajet de réconciliation et de guérison ensemble…
Encore une fois, j’ai été en gratitude devant le courage, l’ouverture et la vulnérabilité accompagné de la force que la profondeur de l’ombre procure à chacune de mes sœurs en chemin… Profondément touchée, je t’écoute, je m’incline et je rentre en compassion devant ta souffrance et en admiration devant ta grandeur et ta beauté. Femme en chemin merci !!!
Toi qui traverse l’ombre, que ces quelques lignes et ce Mandala te soutiennent ! Nous sommes seul dans la traversée de notre désert et ce ne peut être autrement et pourtant au combien reliés ! Pour toi je prie, afin que ta déstructuration t’amène vers le choix de la vie et non celui de la mort.
Bien tendrement
Claire-Lise
Il existe pour chacun peut être l’expérimentation de ce trajet de souffrance :
1. Le chemin de joie dans la rencontre avec l’autre : que c’est bon de se rencontrer dans cette bulle fusionnelle ! L’autre devient un maitre initiateur vers l’amour. Gratitude, joie, amour, bonheur, ouverture, don…
2. Puis la souffrance de la séparation se présente : Séparation, deuil, désespérance, regrets, remords, envie de mourir peut-être même jusqu’à la tentative de suicide : la plongée dans l’enfer et le chaos émotionnel : le cœur est brisé. On se révolte, on blâme les autres… et on se déteste !
Probablement que l’humain quelque part en lui n’accepte pas la souffrance et ne veut rien d’autre que l’ultime bonheur ? …
Et pourtant à travers cette douleur, c’est l’amour qui cherche à être réhabilité, mais une autre forme d’amour… Ah oui, pas bien envie au départ : l’amour de Soi ! Le chemin de l’autonomie, fini la dépendance à l’autre ! Beurk ! C’est l’autre que je veux, il me manque ! Et je me souviens comment « avant c’était bien »…
3. Alors je rentre dans la phase de l’autodestruction : nous sommes tous soumis à nos schémas d’auto esclavage auxquels nous sommes attachés.
C’est une phase de colère, où, souvent elle est adressée à soi-même : alors on s’auto détruit.
Nous avons besoin de GRANDIR : c’est le moment ou jamais de nous rencontrer en nous même, dans nos profondeurs ténébreuses, et d’en récupérer tous nos talents…
4. A ce moment-là, le pardon nous invite avec douceur.
Dans un premier temps il est difficile de faire le pas. Alimenter notre cœur brisé est une façon de masquer, panser, notre douleur profonde : vous savez celle qui vous mets à genou tellement elle déchire !
La « mère qui aime toute chose » nous explique que le pardon est une tache incroyablement difficile qui nécessite du temps pour nettoyer le côté ombre de sa nature… Mais dans ce trajet, nous allons pouvoir ressentir chaque émotion, sans nous y noyer à nouveau…
Le pardon revient à soigner son cœur. Seul nous-même pouvons le faire : c’est un choix : on se met en route ou pas.
Elle compare le pardon à un pont : traverser le pont du Pardon revient à traverser le vide qu’on a crée entre notre côté d’ombre et notre cœur aimant. Le pont s’étend par-dessus l’abime de la peur humaine, de l’amertume, de la honte, de la jalousie…. Il nécessite de vouloir laisser tomber tous les jugements négatifs, cesser de se critiquer soi-même, les autres, les lieux, les évènements et de vouloir laisser tomber les idées que j’ai pu me faire de l’expérience.
Enfin, expérimenter le pardon de soi, pour tout ce qui a pu se passer ou pour tout ce qui aurait dû se passer.
5. Alors nous allons rentrer dans la phase de guérison : la guérison est pour finir trouver les voies pour s’aimer soi.
La mère qui aime toute chose nous en donne quelques clefs :
Se confronter à son ombre et trouver en soi une façon de résoudre ces blessures du passé. Cela demande la précaution de faire face à son ombre avec amour… Tout doucement.
Développer en soi la notion de responsabilité : sortir de son état de victime et choisir ce que l’on nourrir dans sa propre vie : reprendre son pouvoir personnel et nourrir son côté positif.
Arrêter d’être si dur envers soi-même. Développer douceur et tendresse pour soi c’est gagner en compassion. Accueillir ses larmes et ses angoisses, sans vouloir autre chose, car l’amertume des larmes est le début de la transformation et les gouttes d’angoisse sont les eaux du pardon qui commencent à couler…
Accepter nos 2 cotés duales et les aimer pareillement : comprendre qu’en réalité elles ne sont pas séparées mais les 2 faces d’une seule et même nature.
Développer le don précieux de l’amour est de choisir de pouvoir aimer la vérité en chaque personne, et de renoncer à ce besoin de critiquer soi et les autres.
Rendre grâce pour chaque avancé sur le chemin de la guérison, nourrit la guérison elle-même. Cela nécessite de nous retourner, de regarder notre chemin et d’en évaluer toute l’avancée. Si nous ne le faisons pas, nous ne nous en rendront pas compte, et cela alimentera notre « je n’avance pas », amertume, dévalorisation, etc…
Développer les talents qui sont entre nos mains car soyons persuadés que la guérison est à l’intérieur de nous-même et là seulement
Retrouver son équilibre intérieur c’est accepter ce qui s’est passé et décider comme un enfant de vivre la joie du présent. Déployer l’art de l’équilibre entre la force et la douceur est la médecine du cerf.
En conclusion, on pourrait dire qu’Aimer toute chose c’est aimer autant la joie que la souffrance, notre lumière et notre ombre, et garder foi que le chemin d’Amour fait sa trace là… vers la pacification et l’Unité.
Des mains qui guérissent.....
Le pont du Pardon
Chemin de guérison
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